La loi des séries
Vous lisez un roman qui traite d’un sujet particulier et s’ensuivent au hasard de vos rencontres littéraires d’autres récits similaires.
En lisant « La Grand-mère de Jade« , je lui ai trouvé une affiliation avec celui dont la lecture m’a tant hérissée « L’élégance du hérisson« . Frédérique Deghelt rendait sa modestie et son honnêteté au personnage de « la lectrice clandestine » là où Muriel Barbery en avait fait une figure hautaine et méprisante.
Les histoires de lectures sont des histoires de lecteurs. Les romans, je les choisis parfois à leur titre, très souvent à leur première de couverture, sans jamais lire la quatrième de couverture bien trop bavarde .
J’ouvre le « Mal de pierres » qui depuis longtemps m’intriguait.
Le titre et le nom de l’auteure nous transportent déjà vers un ailleurs poétique.
Je retrouve d’abord l’atmosphère ensorcelante du « Coeur cousu » de Carole Martinez. Celle des pays latins, arides et merveilleux.
Peu à peu, jusque la fin, se tisse des liens entre cette grand-mère des montagnes sardes et l’aïeule des montagnes savoyardes. Le fil rouge, celui qui les tient en vie, qui les consume est celui de l’écriture, de l’imaginaire, de la fiction. L’une écrit, l’autre lit et la petite-fille de chacune d’entre elles les raconte.
Un récit limpide qui met en lumière de beaux portraits de femmes dans un hymne à l’amour et à l’imaginaire.
Je n’ai pourtant pas vibré avec ce personnage; nous avons simplement fait un bout de route ensemble sur les chemins de la Sardaigne, en toute intelligence.
Nous avons apprécié cette rencontre puis elles et moi, nous nous sommes quittées.
Ici, un entretien avec Milena Agus mené par le site evene.fr