C’est dans le cadre de l’opération Masse critique de Babelio que j’ai choisi ce livre et que les éditions PUF me l’ont offert. PARI GAGNE ! Cette lecture assurément jalonnera ma vie.
Éclairant, sombre et …
… efficace que ce « petit » livre de philosophie sur les zombies.
« Petit » c’est ainsi que le présente l’auteur comme pour se justifier d’utiliser un motif populaire de la culture pour construire son essai.
Et pourtant, il n’y a pas lieu de s’excuser au regard de cette démonstration solide et instructive.
Maxime Coulombe nous explique pourquoi le zombie prenant ses racines dans le Vaudou haïtien traverse les âges et les frontières pour venir aujourd’hui nous envahir et nous dévorer tous. Brrrrr!
Il découd ensuite la trame de cette figure inquiétante en convoquant les figures philosophiques de Freud, Deleuze et d’autres encore.
Qu’est-ce que le zombie, cette créature en décomposition, primitive et brutale, dit des êtres humains et de la société qu’ils ont construite?
Pourquoi dans les films de zombies, les rescapés ont a un mal fou à les combattre? Pourquoi se font-ils tous bouffer, à la fin? Et pourquoi cette expérience ultime, « apocalyptique » nous fait autant de bien, à lire, à voir ou à jouer?
Toutes les réponses sont dans ces 151 pages.
Un régal!
Une mise en mots claire non seulement de ce que représente le zombie dans notre société mais surtout sur ce qu’ils dit de nous.
Et comme dans la littérature, le cinéma ou le jeu vidéo, ce qu’il fait le plus peur en définitive, ce ne sont pas les zombies… mais les hommes.
A lire et à relire pour se créer des repères dans le monde d’aujourd’hui.
Nous pouvons écouter Maxime Coulombe dans l’émission Le journal de la Philosophie sur France Culture ici
… Maxime Coulombe a également écrit « Le Monde sans fin des jeux vidéo » (Puf 2010) que je vais m’empresser d’emprunter dans toute bonne bibliothèque qui se respecte 🙂